19 – 20 juillet 2023 / Saint-Rémy-les-Montbard
De Belgique, de France, de Roumanie, de Slovaquie, et même du Proche-Orient (Liban), amis du monastère et membres de la Fraternité Saint Elie ont répondu, nombreux, à l’invitation de Mère Teresa et de la communauté pour se retrouver les 19 et 20 juillet au sein du carmel bourguignon situé à Saint-Rémy-les-Montbard (21) et dédié au prophète Elie.
Le programme de ces deux jours, marquant le jubilé d’or du monastère, a été très riche.
Plusieurs communications ont été l’occasion de présenter les prochaines publications du travail de mère Eliane sur Elie, le prophète, d’après les Pères de l’Église d’Orient et d’Occident.
Les témoignages ont fait voyager les participants tout d’abord à Lyon avec l’abbé Couturier, puis à la découverte du tiers-ordre carmélitain en Slovaquie et enfin en Roumanie à la découverte de l’œcuménisme locale, sans oublier l’ouverture au monde syriaque avec les conférences sur « Seyfo, le génocide méconnu des Syriaques (1915 – 1918) » et Jacques de Saroug (v. 450 – 521).
Cet anniversaire œcuménique a rassemblé des chrétiens de différents sensibilités et pays : catholiques de rite latin, de rite byzantin, gréco-catholiques de Roumanie et d’Ukraine (Mgr Hlib Lonchyna, administrateur apostolique de l’Eparchie de Paris de l’Église gréco-catholique ukrainienne), une intervenante melkite (soeur Marie-Thérèse Elia, venue du Liban), présence d’un prêtre copte orthodoxe à la Divine Liturgie, un intervenant syriaque orthodoxe (père Fikri Gabriel, venu de Liège), des protestants… Mgr Serafim, métropolite orthodoxe roumain d’Allemagne et d’Europe central et du Nord, a envoyé un message aux participants.
L’église du village a accueilli les pèlerins pour la vigile du saint prophète Elie le mercredi soir, comme le lendemain pour la divine liturgie concélébrée par deux évêques et plusieurs prêtres, puis pour les vêpres. Joie des retrouvailles et de nouvelles rencontres, les échanges ont été nombreux lors des pauses et des repas et ont été un temps de resourcement pour tous.
Les fondations du carmel bourguignon du prophète Elie sont posées le 11 mai 1974, lorsque sous la conduite de mère Elisabeth : quatre sœurs du carmel de Nancy arrivent dans la maison offerte par la famille de Madame Royer, prêtes à fonder un carmel de rite byzantin pour être en communion de prière avec les frères et les sœurs orthodoxes et disponibles pour aider les Églises gréco-catholiques le jour où le « rideau de fer » tomberait. Vingt ans plus tard le skite[1] de la Sainte Croix est fondé le 14 septembre 1994 à Stânceni, en Roumanie.
Source : Brigitte Tassel,
Vous trouverez les textes des intervenants dans la revue Mikhtav n° 96, août 2023.
[1] Du grec ancien σκήτη, skiti, mot féminin désignant à l’origine un monastère d’Égypte situé dans le désert de Scété, à l’ouest du delta du Nil, où se retiraient de nombreux ermites dans l’Antiquité tardive, on y trouve encore plusieurs monastères coptes. Aujourd’hui, ce vocable désigne un ermitage habité par des moines vivant sous l’autorité et selon les règles d’un monastère principal.